Grandir

Quand je me ferme les yeux, je te revois si petit et si fort.

Je te revois coucher par terre sur une couverture à essayer de lever ta tête, à essayer de te retourner sur le ventre et ensuite sur le dos. Je te revois à essayer de rester assis droit, puis à essayer de ramper afin de toucher à tes buts. Je te vois essayer de te relever les jambes afin de pouvoir mieux te déplacer. Je te revois prendre de la vitesse, puis je te vois debout, accoter sur le divan pour ne pas tomber. Je te vois craintif, mais je vois également tout le courage dont tu as fais preuve pour lâcher la sécurité et marcher.

Quand je ferme les yeux, j’entends à nouveau des sons.

J’entends ton premier cri lors de ton entrée dans le monde extérieur. J’entends tes premiers gazouillements. J’entends tes premiers cris de douleur dû à un ventre fragile. J’entends ton premier rire. J’entends ton premier mot, si doux à mes oreilles. Je revois et t’entends essayé de te faire comprendre, parfois sans succès et parfois réussi.

Quand je ferme les yeux, je me souviens de chaque minute passé en ta compagnie depuis ta naissance. Quand je ferme les yeux, j’entends mon cœur battre fort pour toi.

Quand j’ouvre les yeux, je te vois, les yeux rieurs et le sourire au visage. Je sais que je n’ai qu’à te regarder dans les yeux pour déchiffrer tes émotions et pour te comprendre.

Quand j’ouvre les yeux et que j’écoute, j’entends des petits pas qui approchent vite vite. J’entends et je te vois danser au son de la musique. J’entends fièrement tous les nouveaux mots que tu apprends chaque jour.

Maxim, mon fils, depuis un certain temps, tu semble vieillir à vue d’œil. À chaque jour, un mot de plus. Tu réussis à te faire comprendre maintenant.

Je réalise tous les efforts que tu fais pour franchir les étapes de la vie une à une. Je suis si fière de toi. Bien sûr, tout va si vite pour moi, j’aimerais te garder tout petit. Mais, te voir et t’entendre grandir est si beau. J’essais de t’aider le plus possible, d’être présente pour toi. Sache que je serai toujours là à m’émerveiller seulement à te regarder grandir.